Le ministre de la Transition écologique envisage de nouveaux modes de financement pour les prêts immobiliers. On vous explique.
Pour débloquer le marché
Obtenir un crédit immobilier est un vrai parcours du combattant en ce début 2024. Si une petite amélioration s’est fait sentir en janvier, mais on est loin des records de 2021 et 2022, selon les derniers chiffres de l’Observatoire CSA-Crédit Logement.
Pour débloquer le marché, le gouvernement réfléchit à encourager de nouvelles formes d’emprunt. Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique a expliqué au Parisien : « Cela passe par de nouveaux dispositifs de financement, je pense aux prêts “in fine” ou “hypothécaires”, comme cela existe déjà en Suisse où ça fonctionne très bien ». Et de préciser : « Nous allons rencontrer l’ensemble des acteurs du secteur bancaire fin février pour en discuter ».
Le ministre en a profité pour en détailler le fonctionnement potentiel : « Leur principe est simple : vous voulez acheter un bien, vous souscrivez un crédit sur 20 ou 25 ans non pas sur 100% du prix mais sur 80%, que vous remboursez classiquement au fil du temps. Les 20% restants demeurent sous forme d’hypothèque sur lesquels vous ne remboursez que les intérêts et non le capital. Celui-ci ne sera remboursé qu’à la revente ».
Dispositif hybride
Car actuellement, vous ne remboursez un prêt que « in fine », c’est-à-dire que le capital est remboursé à la fin, les intérêts étant remboursés tout au long du prêt.
Les nouveaux dispositifs de prêt immobilier envisagés par Christophe Béchu sont plutôt des formules hybrides entre le prêt classique et le prêt in fine ou hypothécaire, comme on l’entend habituellement.
Aujourd’hui, les banques les proposent très peu, et cela concernent surtout les ménages ayant un patrimoine important.