Chat, chien ou NAC, les Français adorent leurs compagnons à poils ou à plumes. Mais derrière l’affection se cache une réalité bien plus pragmatique : accueillir un animal représente un véritable coût, souvent sous-estimé au moment de l’adoption. Selon une enquête menée pour la plateforme d’épargne Yomoni, avoir un animal est perçu comme un luxe par plus de 8 Français sur 10.
Adopter ou acheter : une première dépense non négligeable
Avant même les premières croquettes, le prix d’acquisition peut déjà varier fortement. Un tiers des personnes interrogées déclarent avoir adopté gratuitement leur animal, souvent via des associations ou grâce à un don. Mais pour les autres, l’achat représente un investissement qui peut grimper jusqu’à 1 500 €, selon l’espèce et la race :
- 21 % ont dépensé moins de 100 €
- Le reste affiche des montants bien plus élevés, avec un pic chez les races prisées
L’impact sur le budget est donc immédiat, avant même les premières factures de vétérinaire.
Des dépenses mensuelles qui s’installent dans la durée
Contrairement à d’autres achats ponctuels, les frais liés à un animal sont constants. Nourriture, soins, produits d’hygiène, stérilisation, jouets, parfois une mutuelle santé : les dépenses deviennent rapidement récurrentes. L’étude révèle une forte disparité entre les foyers :
- 20 % dépensent moins de 50 € par mois
- 40 % entre 50 et 100 €
- 20 % entre 100 et 200 €
- 20 % dépassent les 200 € mensuels
Ces chiffres montrent que pour de nombreux ménages, les animaux représentent une ligne budgétaire à part entière.
Le prix de l’amour : un frein pour certains, un sacrifice pour d’autres
Ce coût dissuade une partie des Français d’adopter un animal. Un sur deux cite l’aspect financier comme frein principal, notamment face à l’incertitude économique. Et pour élever un animal sans se mettre en difficulté, près de 90 % des sondés estiment qu’un revenu mensuel d’au moins 1 500 € est nécessaire, certains évoquant même 2 500 € comme seuil minimum.
Quand l’animal passe avant soi
Malgré tout, l’attachement des Français à leurs animaux ne faiblit pas. En cas de baisse importante de revenus, près de la moitié préfèreraient réduire leurs propres dépenses plutôt que celles de leur compagnon. Une preuve que le lien émotionnel peut parfois primer sur la raison financière.