Les paiements par carte bancaire, devenus incontournables dans la vie quotidienne, pourraient bientôt coûter plus cher aux consommateurs. En cause : des frais jugés excessifs par les distributeurs, qui pointent du doigt les réseaux Visa et Mastercard.
Des frais bancaires qui pèsent sur les commerçants
Chaque paiement par carte engendre des coûts pour les commerçants : commission interbancaire et frais de réseau. Selon les enseignes, ces frais varient fortement selon la carte utilisée. Le réseau français CB reste moins onéreux, tandis que Visa et Mastercard, omniprésents en Europe, facturent des montants plus élevés. Résultat : les marges des distributeurs s’érodent.
Un risque de répercussion sur les consommateurs
Face à ces surcoûts, plusieurs acteurs de la grande distribution s’inquiètent. Dès janvier 2025, le PDG d’une grande enseigne de distribution, alertait sur LinkedIn : « certaines banques n’apposent plus le logo CB sur leurs nouvelles cartes bancaires », augmentant ainsi les frais supportés par les enseignes. Or, ces coûts pourraient être répercutés dans les prix affichés en magasin ou en ligne.
La fronde des géants de la distribution
Le 13 mai 2025, Carrefour, IKEA, H&M, Aldi, Amazon et eBay ont adressé une lettre commune à la Commission européenne. Ils dénoncent une hausse de 34 % des frais Visa et Mastercard entre 2018 et 2022, sans amélioration du service. Ces entreprises demandent une régulation pour éviter que la facture ne soit, au final, réglée par les clients.
Une bataille européenne à suivre
Si Bruxelles venait à encadrer davantage les frais interbancaires, cela pourrait limiter l’impact sur les prix. En attendant, les enseignes préviennent : sans intervention, les consommateurs européens risquent d’en subir directement les conséquences.

