Budget 2026 : mauvaise nouvelle, cette taxe va bondir de 60% et impacter tous les foyers

Les Français risquent de voir une nouvelle charge alourdir leur budget dès 2026. Le projet de loi de finances présenté par le gouvernement de Sébastien Lecornu prévoit une augmentation progressive d’un impôt lié au traitement des déchets, qui pourrait avoir des répercussions directes sur la facture des ménages. Derrière cette mesure, censée encourager le recyclage, se cache une hausse inévitable du coût du ramassage des ordures.

Une hausse prévue jusqu’à 105 euros la tonne

Aujourd’hui fixée à 65 euros la tonne, la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) pourrait atteindre 105 euros d’ici 2030, selon le budget dévoilé le 14 octobre. Le gouvernement prévoit une augmentation d’environ 10 % par an entre 2026 et 2030, afin de décourager les modes de traitement jugés les moins écologiques et d’inciter les Français à mieux trier leurs déchets.

Avec un taux de recyclage de 25,9 % en 2023, la France reste loin derrière la moyenne européenne de 41,9 %. En rendant l’enfouissement plus coûteux, l’exécutif espère combler cet écart. Mais cette ambition environnementale a un revers : la hausse de la TGAP, d’abord payée par les entreprises de traitement, sera inévitablement répercutée sur les communes, puis sur les contribuables à travers la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM).

Les collectivités alertent sur un effet domino

Selon Villes de France, cette hausse « sera forcément répercutée sur les habitants par l’augmentation de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) ». Les collectivités, déjà fragilisées par la flambée des prix de l’énergie et l’inflation, redoutent un surcoût de 240 à 450 millions d’euros d’ici 2030, d’après les estimations relayées par France Info.

Les ménages, eux, risquent d’en subir directement les conséquences. En 2023, le montant moyen de la TEOM s’élevait à 144 euros par foyer, soit une hausse de 7 % en un an et de 20 % en cinq ans. Si la TGAP continue de grimper, cette tendance pourrait s’amplifier, entraînant une nouvelle hausse du coût du ramassage des déchets.

Une taxe jugée injuste et inefficace

De nombreuses associations d’élus dénoncent une mesure « injuste et inefficace », estimant qu’elle fait porter aux ménages et aux communes le poids financier d’une politique environnementale nationale. D’autant plus que la TEOM ne profite pas directement aux budgets locaux, puisque ses recettes sont reversées à l’État.

Cette situation alimente un sentiment d’injustice : les citoyens voient leurs factures augmenter sans constater d’amélioration concrète dans la gestion des déchets.

Les industriels également dans le viseur

Le gouvernement souhaite aussi taxer les emballages plastiques non recyclés à hauteur de 30 euros la tonne en 2026, avec une hausse prévue jusqu’à 150 euros en 2030. L’objectif affiché est de responsabiliser les industriels, grands producteurs de déchets. Mais là encore, les recettes ne reviendront pas aux collectivités locales : elles serviront à compenser les indemnités versées à l’Union européenne, la France n’ayant pas atteint ses objectifs de recyclage.

Le contribuable, grand perdant de la réforme

Derrière la volonté de rendre la filière plus écologique, c’est bien le contribuable qui risque de payer la note. Entre la hausse de la TGAP, la répercussion sur la TEOM et la création de nouvelles taxes environnementales, la gestion des déchets pourrait devenir un poste de dépense de plus en plus lourd dans le budget des foyers français.

À moins d’une réforme plus équitable du financement du tri et du recyclage, les Français pourraient bien voir leurs poubelles devenir synonymes de facture salée dans les années à venir.