Le ministère des Finances met sur la table la révision des critères d’octroi des crédits immobiliers, dans un contexte de taux bas et alors que le nombre de prêts signés patine.
Crédit immobilier : un manque de souplesse ?
A Bercy, la réflexion a débuté concernant les critères d’octroi des prêts immobiliers. En effet, depuis 2022, ces critères sont imposés par le haut Conseil de stabilité financière (HCSF) pour éviter l’emballement du secteur dans un contexte de taux bas. Pour rappel, ils sont, en ce début 2023, d’un taux d’endettement maximum de 35 % pour une durée de prêt limitée à 25 ans.
Les professionnels du secteur pointent aujourd’hui du doigt ces critères jugés trop restrictifs, selon eux, et Bercy a entendu l’alerte. Alors que les prêts immobiliers sont en baisse d’un tiers en un an.
Comme dévoilé par Les Echos, le ministère des Finances va revoir ces critères qui relèvent du HCSF : « Le ministère souhaite s’assurer que cette norme ne devienne pas un obstacle à l’accès à la propriété de ménages pouvant être solvables », souligne une source à Bercy.
Crédit immobilier : pourquoi les investisseurs fuient
« Le problème des normes HSCF, c’est leur manque de souplesse », explique Cécile Roquelaure, au journal Le Parisien. « Par exemple, le taux d’endettement limité à 35 % est un critère gravé dans le marbre pour tous alors que chaque profil, chaque projet a sa spécificité ». Ces critères feraient fuir les investisseurs potentiels selon Olivier Lendrevie, président du courtier Cafpi : « Avant, si un logement générait 1000 € de loyer, cela permettait d’obtenir un crédit avec 1000 € de mensualité. Aujourd’hui, cela ne permet d’emprunter qu’à hauteur d’une mensualité de 350 € ».
Un autre critère qui pourrait être modifié est la durée d’emprunt, pouvant être allongée jusqu’à 30 ans : « S’endetter sur une durée plus longue, permet de diminuer les mensualités », rappelle Cécile Roquelaure.