Retraite: ce nouveau dispositif pour les plus de 60 ans disponible dès septembre 2025

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Un dispositif peu connu, mais porteur d’espoir pour des milliers de salariés, va bientôt changer de visage. Son entrée en vigueur est prévue pour septembre 2025, et elle pourrait bien modifier en profondeur la façon dont les seniors abordent la fin de leur carrière. Mais attention, tout le monde ne sera pas concerné de la même manière…

Une réforme passée presque inaperçue

Alors que la réforme des retraites a suscité de nombreux débats, un aspect plus discret n’a pas encore trouvé la lumière qu’il mérite : l’extension de la retraite progressive dès 60 ans. Jusqu’à présent réservée aux travailleurs âgés d’au moins 62 ans, cette mesure va évoluer dès septembre 2025, selon les termes d’un accord signé par le Medef, la CFDT et la CFTC.

Ce dispositif permet de réduire son temps de travail, tout en commençant à percevoir une partie de sa pension, sans pour autant cesser toute activité. Une solution idéale pour ceux qui souhaitent préserver leur santé ou leur équilibre personnel, tout en continuant à cotiser comme s’ils travaillaient à temps plein.

Un mécanisme encore largement sous-exploité

Malgré ses avantages, la retraite progressive reste marginale. En 2024, seuls 31 000 Français en bénéficiaient, soit à peine 0,2 % des retraités. Un chiffre étonnamment bas, surtout quand on connaît la flexibilité que ce système peut offrir. Il permet en effet de passer à un temps partiel de 40 à 80 % d’un temps plein, tout en cumulant activité et pension.

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L’objectif affiché de l’accord ? Faciliter la transition vers la retraite, dans un contexte où la durée de vie professionnelle ne cesse de s’allonger.

Un élargissement… mais pas pour tous

Cette avancée ne s’appliquera pas à l’ensemble des salariés. Les fonctionnaires hospitaliers et territoriaux ont été exclus du texte initial, ce qui a suscité de vives critiques syndicales. La CFDT, en particulier, s’est élevée contre cette inégalité de traitement. En réponse, deux décrets sont attendus en juin 2025 pour étendre les droits à ces catégories oubliées. Chacun s’adressera à un type de régime précis, assurant ainsi une mise en œuvre complète dès septembre.

Les bénéficiaires potentiels incluent : les salariés du régime général, les fonctionnaires d’État, les agriculteurs, les professions libérales et les avocats.

Une avancée sous conditions… et sous contrôle

Si l’âge d’entrée dans le dispositif est abaissé à 60 ans, il faudra cependant justifier de 150 trimestres validés pour y prétendre. Mais ce n’est pas tout : l’employeur conserve le dernier mot. En effet, le passage à temps partiel reste soumis à son accord. Il peut refuser, à condition de motiver sa décision par écrit, en évoquant par exemple les « nécessités de service ».

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Cette contrainte risque de freiner l’adhésion dans certaines entreprises, notamment dans les secteurs déjà en tension. Un paradoxe, alors même que le dispositif se veut plus inclusif et souple.

Une mesure d’équilibre dans un contexte plus dur

Pourquoi maintenant ? Cette extension n’est pas une faveur isolée. Elle s’inscrit dans un jeu d’équilibres : en contrepartie d’un durcissement des règles d’assurance chômage pour les seniors, les partenaires sociaux ont voulu offrir une soupape aux salariés les plus âgés.

Ce compromis vise à mieux accompagner la fin de carrière, dans un esprit d’équité et de réalisme social. Pour de nombreux actifs de plus de 60 ans, ce changement pourrait représenter une véritable opportunité de souffler… à condition de remplir toutes les cases, et surtout, d’avoir l’aval de leur employeur.

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