Impôt 2025 : une nouvelle case à remplir pour ces locataires, même s’ils ne sont pas imposables

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Les règles du jeu changent encore cette année pour les contribuables. Et cette fois, ce ne sont pas seulement les propriétaires qui sont concernés. Certains locataires doivent désormais eux aussi renseigner des informations précises sur les logements qu’ils occupent — même s’ils n’en sont pas propriétaires.

Après les propriétaires, l’étau se resserre autour des résidences secondaires

L’administration fiscale continue de tisser sa toile autour du parc immobilier français. Après avoir instauré en 2023 une obligation de déclaration pour les propriétaires, l’État s’attaque désormais aux occupants non propriétaires de résidences secondaires ou de logements mis à disposition gratuitement.

Cette évolution s’inscrit dans la stratégie globale de Bercy : identifier clairement qui occupe quoi, dans quel cadre, et à quel moment. Objectif ? Mieux contrôler l’usage des logements, ajuster la fiscalité locale… et repérer les fraudes.

Ce qui a changé en 2025

Jusqu’à présent, seuls les propriétaires de biens immobiliers devaient déclarer chaque année à quoi servait leur logement : résidence principale, secondaire, vacant, loué… Une démarche accessible via le service en ligne « Gérer mes biens immobiliers ».

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Mais à partir de la campagne 2025, certains locataires devront aussi signaler leur situation, notamment ceux qui :

  • Loue un second logement (résidence secondaire, usage personnel ou familial) ;
  • Occupent gratuitement un bien mis à disposition par un tiers (amis, famille, SCI…) ;
  • Utilisent un logement appartenant à une société civile immobilière (SCI) dont ils sont associés.

Une déclaration intégrée à la déclaration de revenus

Inutile de chercher un formulaire indépendant. Tout se passe désormais dans la déclaration de revenus en ligne, où une nouvelle section a été créée sous l’intitulé : “Location d’une résidence secondaire”.

Les personnes concernées devront y renseigner l’adresse complète du logement occupé, ainsi que l’identité du propriétaire : nom, prénom et informations d’identification, ou numéro SIREN s’il s’agit d’une personne morale.

Ce croisement d’informations permettra à l’administration de vérifier la cohérence des déclarations entre propriétaires et occupants, notamment dans les cas de mise à disposition gratuite ou d’occupation informelle.

Une échéance claire : le 1er juillet 2025

La déclaration doit impérativement être complétée avant le 1er juillet 2025, comme pour la déclaration classique des biens immobiliers. Cette date concerne aussi les propriétaires, qui s’exposent à une amende de 150 euros en cas d’omission ou de retard.

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À ce jour, aucune pénalité n’a encore été annoncée pour les locataires négligents. Mais attention : cela ne signifie pas que la démarche est facultative. Ce type de mesure évolue rapidement, et une absence de déclaration pourrait à terme entraîner des rappels, des redressements, ou des contrôles accrus.

Une base de données immobilières en construction

Ce tour de vis administratif n’est pas isolé. Il s’inscrit dans un projet de fond : doter le fisc d’une base exhaustive du parc immobilier français, en croisant les statuts juridiques (propriétaire, locataire, occupant à titre gratuit) et les usages réels des logements.

Résidences secondaires, logements vacants ou non déclarés, mises à disposition entre proches : chaque situation doit désormais être tracée. Et ce sont désormais les occupants eux-mêmes qui doivent participer à cette cartographie nationale.

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