Elle fait tous les jours de nouvelles victimes : en 2022, 22.000 automobilistes ont été victimes du vol de leur plaque d’immatriculation pour une arnaque qui ne cesse de progresser. Explications.
On l’appelle la « doublette » et elle met dans le pétrin les automobilistes qui en sont victimes. Ces derniers voient leur plaque d’immatriculation usurpée et de nombreux ennuis suivent ensuite.
Un poison pour les automobilistes floués
Pour les faussaires, cela consiste à utiliser une plaque d’immatriculation déjà existante sur un autre véhicule. Et ainsi, ils peuvent commettre de délits routiers en toute impunité, puisque ce sont les propriétaires de la plaque subtilisée qui reçoivent les contraventions à leur place.
Des sanctions pourtant lourdes
Pourtant, les faussaires risquent gros, avec un délit passible d’une peine de 7 ans de prison, un retrait de 6 points sur le permis de conduire, une confiscation du véhicule et une suspension du permis de trois ans. À cela s’ajoute 30.000 € d’amende.
Mais cela n’empêche pas les escrocs de sévir de plus en plus en France : en 2022, l’usurpation de la plaque d’immatriculation a connu une hausse de 62 % par rapport à 2021 !
Laxisme
Pour lutter contre ce fléau croissant, le député Luc Geismar (MoDem) a annoncé le dépôt d’une proposition de loi visant à lutter contre ce phénomène.
Si rien n’est encore voté, la loi veut rendre la duplication d’une plaque difficile et ainsi limiter les fraudes.
Aujourd’hui, rien de plus simple pour dupliquer une plaque d’immatriculation : aucune carte grise, ni permis de conduire n’est demandé et de nombreux sites Internet proposent d’en fabriquer en toute légalité, sans papiers à fournir.