Shrinkflation : la pire enseigne française épinglée

Le magazine 60 millions de consommateurs a décerné son cactus d’or 2023 et une célèbre enseigne est épinglée.

Sur les fruits et légumes

La shrinkflation, vous connaissez ? Il s’agit de baisser la quantité de produit dans un paquet sans en changer le prix. Une manière d’amortir l’inflation en espérant que les clients n’y voient que du feu.

Et chaque année depuis 7 ans, 60 Millions de consommateurs décerne le trophée pour les enseignes qui « ont le plus énervé ou abusé les consommateurs ». « Après avoir dressé une liste de candidats, la rédaction décide, sur la foi de la récurrence et de l’ampleur des pratiques, d’attribuer des trophées, afin que chaque vainqueur comprenne qu’il doit agir autrement » explique le média sur son site. Et cette année, une enseigne très connue des Français gagne son cactus d’or…

Baisser la quantité de produit proposé pour masquer l’inflation est une pratique tentante, notamment chez Carrefour qui l’avait déjà pratiqué pour ses légumes premier prix il y a quelques mois. « Pour maintenir sa gamme de légumes frais d’entrée de gamme à moins de 1 € l’unité, l’enseigne Carrefour décide, en mai, d’alléger les contenus plutôt que d’augmenter le prix unitaire. Du jour au lendemain, une salade sucrine disparaît ainsi de son sachet de trois », explique le magazine.

Les marques touchées aussi

D’autres produits de ce rayon sont touchés : le filet de pommes de terres perd 500 g pour rester un prix en dessous de l’euro, les barquettes de champignons et radis sont réduits de 250 g à 200 g.  « Tout cela n’est ni discret ni malin », souligne 60 millions de consommateurs.

Alors que l’enseigne a pratiqué cette réduction des quantités pour ses produits, elle a dénoncé ses fournisseurs en parsemant ses rayons de 26 affichettes orange « Lipton IceTea, lait bébé Guigoz, colin d’Alaska Findus, chips Lay’s, mayonnaise Amora… ont commis l’innommable : diminuer le poids net de leur produit sans modifier leur prix », détaille 60 Millions de consommateurs.

Depuis, le Conseil national de la consommation a pris les choses en main et planche sur un projet d’arrêté pour encadrer cette pratique malhonnête.