Une plateforme de mise en relation des joueurs a été lancée en janvier 2023 afin de maximiser les chances des joueurs. Méfiance tout de même, la Française des Jeux (FDJ) rappelle son caractère illégal.
EuroMillions : « Augmenter le nombre de grilles jouées par tirage »
Club & Win : un sigle qui pourrait rapporter gros pour les joueurs de l’EuroMillions. Le principe ? Regrouper des joueurs pour avoir plus de chances de remporter le jackpot, soit « mutualiser les achats de grilles pour diviser les dépenses et augmenter le nombre de grilles jouées par tirage afin de multiplier vos chances de toucher le jackpot », comme indiqué sur leur site. Un système d’abonnement mensuel à 29,90 € par mois avec 100 grilles communautaires ou 49,90 € par mois avec 200 grilles communautaires est proposé.
Interrogé par BFM Business, Brice Cassoux, fondateur de la plateforme, explique : « Si on fait la comparaison avec quelqu’un qui achète deux grilles par semaine, soit 12 par mois, cela revient à 6 centimes par grille sur Club & Win, contre 2,50 euros chez le buraliste ». Convaincu, cet Auvergnat de 34 ans détaille : « Mais les potentiels gains sont divisés par le nombre de 150 joueurs ». Par exemple, si le jackpot de l’EuroMillions s’élève à 240 millions €, et que la grille de l’un des 150 joueurs sort, chaque joueur du groupe remporte 1,6 million €.
EuroMillions : « Club & Win ne dispose pas de cette autorisation »
Mais du côté de la FDJ, on tempère cette nouvelle chance de gagner. La société renvoie à l’article L. 322-12 du code de la sécurité intérieure stipulant que « la vente et la revente de ces jeux à un prix supérieur à leur valeur d’émission ou au montant de la prise de jeu correspondante sont interdites ». Brice Cassoux se défend. Pour lui Club & Win est une « plateforme de mise en relation d’utilisateurs, basée sur des abonnements ». Le fondateur se dit « en conformité totale ».
« Je suis sur ce projet depuis deux ou trois ans. La première chose que j’ai faite a été de mandater des avocats pour savoir si on était dans les clous », se défend-il. « La deuxième a été de contacter la FDJ. J’ai donc contacté avec le service de la FDJ de Clermont-Ferrand. Il en est ressorti que juridiquement j’avais tout à fait le droit ».
De son côté, BFM Business est entré en contact avec la FDJ qui précise que « les jeux de FDJ ne peuvent être vendus sans notre autorisation et à un prix supérieur aux nôtres, ce que la loi interdit également (Article 322-12 du CSI) ». En conclusion, la FDJ martèle que « Club & Win ne dispose pas de cette autorisation ».