Les organisations patronales veulent que les droits aux allocations chômage puissent être calculés au mois et non plus au jour. Ce qui ferait perdre 5 à 6 jours par an aux bénéficiaires.
Réforme chômage : une mesure menée par le patronat
Ce mercredi 25 octobre, un nouveau mode de calcul de l’assurance chômage a été proposé par le patronat (Medef, CPM et U2P) et les bénéficiaires pourraient perdre près d’une semaine d’indemnisation. Le texte pourrait être adopté en 2024 si les syndicats donnent leur accord.
La prochaine rencontre entre patronat et syndicat est prévue les 9 et 10 novembre prochains, pour instaurer de nouvelles règles de l’assurance-chômage.
Car aujourd’hui, le calcul des indemnités se fait au jour le jour et avec la nouvelle règle, cela serait pris en compte sur 30 jours en cas de chômage complet. Ce mode de calcul réduirait les droits pour les mois en 31 jours comme janvier ou décembre, mais ferait perdre des jours pour le mois de février par exemple qui compte 28 ou 29 jours.
Réforme chômage : une économie de 200 millions €
Au total, le demandeur d’emploi perdrait cinq ou six allocations journalières, ce qui permettrait de faire près de 200 millions d’€ d’économies pour l’Unédic, comme le rapporte Capital.
Eric Courpotin, de la CFTC a montré son opposition à Capital : « La mensualisation, oui, si on fait 365 jours divisés par 12 mois, c’est-à-dire 30,41 jours. Dans ce cas-là, pas de souci. Mais le patronat veut mensualiser sur 30 jours. C’est peut-être du détail, mais accumulées, toutes ces mesures conduisent toujours à une réduction des droits ».
Déjà, en février, la réforme de l’allocation chômage a entraîné un calcul sur la durée d’indemnisation et non plus les montants, entraînant une réduction du droit des allocataires. Si le taux de chômage est inférieur à 9 %, la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi sera réduite de 25 % en respectant une durée minimale de six mois.