Une retraite sans impôts ? Des milliers de Français y ont droit sans le savoir

retraité énervé

Quand l’heure de la retraite sonne, les revenus diminuent, mais les charges, elles, persistent. Et pour nombre de retraités, l’arrivée de l’avis d’imposition est source d’angoisse. Derrière l’image d’un quotidien apaisé, se cachent parfois des budgets fragiles, marqués par une faible pension ou des carrières discontinues.

Pourtant, le fisc prévoit des allègements ciblés, et dans certains cas, une exonération complète d’impôt sur le revenu. Des mécanismes spécifiques, souvent mal connus, permettent à certains seniors de respirer un peu plus librement… à condition de répondre à plusieurs critères précis.

Un impôt allégé, voire supprimé : à qui profite-t-il vraiment ?

L’exonération d’impôts n’est pas automatique. Elle concerne uniquement certaines catégories de retraités, parmi les plus fragiles sur le plan financier ou sanitaire. En première ligne :

  • Les personnes âgées de 65 ans ou plus au 31 décembre 2025,
  • Les retraités invalides, notamment ceux disposant d’une carte d’invalidité à 80 % ou plus, ou percevant une pension d’invalidité.

Le conjoint peut également ouvrir droit à un allègement fiscal s’il remplit ces conditions, ce qui peut réduire fortement, voire annuler, le montant de l’impôt dû par le foyer.

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Par ailleurs, la hausse des seuils du barème de l’impôt sur le revenu de 1,8 % en 2025 va mécaniquement faire baisser l’impôt pour une partie des retraités.

Revenu fiscal de référence : le chiffre qui change tout

Le facteur clé reste le revenu fiscal de référence (RFR). C’est lui qui détermine non seulement le niveau d’imposition, mais aussi le taux de Contribution Sociale Généralisée (CSG) appliqué sur les pensions.

Voici les plafonds à connaître :

  • Moins de 12 817 € de RFR annuel pour une personne seule : exonération totale de la CSG.
  • Entre 12 818 € et 16 755 € : taux réduit de prélèvement.
  • Jusqu’à 26 004 € : taux médian applicable.

Au-delà de ces seuils, les prélèvements redeviennent plus conséquents, mais restent proportionnels aux revenus.

Une autre exonération inattendue : la taxe foncière

Autre coup de pouce fiscal, souvent négligé : la possibilité pour les retraités de 75 ans et plus au 1er janvier 2025 d’être exonérés de la taxe foncière sur leur résidence principale. Là aussi, le RFR est scruté de près, avec un plafond actualisé chaque année.

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Cette mesure vise à protéger les seniors vivant dans leur propre logement, souvent avec des ressources modestes, de charges trop lourdes.

Quand la retraite rime avec soulagement fiscal

Ces différentes aides et exonérations s’inscrivent dans une logique de soutien à la population âgée, en particulier celle qui vit avec peu de moyens. Elles ne concernent pas l’ensemble des retraités, mais peuvent véritablement faire la différence pour les plus précaires.

Comme le rappelle une enquête de la CFDT : « Près d’un actif sur quatre redoute de ne pas pouvoir assumer ses dépenses courantes une fois à la retraite ». D’où l’intérêt de s’informer sur ces mesures, et d’en faire la demande si l’on est éligible.

Ne pas payer d’impôts à la retraite, ce n’est pas un rêve inaccessible. Pour certains Français, c’est une possibilité bien réelle, mais encore trop peu exploitée.

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