Prudence, si vous payez une amende trop vite, voici ce que vous risquez …

contravention

Un simple clic. Un geste anodin. Et vous venez peut-être de renoncer définitivement à faire valoir vos droits. Chaque jour, des automobilistes piégés par une amende injuste perdent tout recours légal… sans même s’en rendre compte.

L’irréparable commence souvent par un geste de bonne foi

Lorsque vous recevez une contravention que vous jugez infondée, l’envie d’en finir vite avec la procédure est compréhensible. Mais payer immédiatement l’amende, même par réflexe, revient à signer votre propre condamnation.

Le Code de la route ne laisse aucune ambiguïté : « La réalité d’une infraction entraînant retrait de points est établie par le paiement d’une amende forfaitaire » (article L223-1). Cette phrase, souvent ignorée, verrouille tout droit à contestation.

L’ANTAI le confirme sans détour : « Le paiement de votre amende forfaitaire vaut reconnaissance de l’infraction et peut entraîner […] le retrait de point(s) ».

Vous avez des droits, mais ils ont une date de péremption

Face à une infraction contestable, ne touchez jamais à votre portefeuille trop vite. Vous disposez d’un délai légal — 45 jours à compter de la réception de l’avis (ou 30 si l’amende est majorée) — pour initier une contestation.

La démarche, réalisable en ligne sur le site de l’ANTAI, ne prend qu’une quinzaine de minutes. Et dans certains cas (excès de vitesse, feux rouges, distances de sécurité), vous devrez verser une consignation. Contrairement au paiement de l’amende, cette somme ne vous engage pas et vous sera restituée si votre recours aboutit.

Dans les transports aussi, le piège se referme vite

Le même mécanisme est à l’œuvre dans les trains et métros. Lors d’un contrôle à la SNCF ou à la RATP, vous n’êtes pas obligé de payer sur place, même si l’agent insiste. La SNCF précise que le voyageur dispose d’un délai de trois mois après l’infraction pour émettre une protestation écrite.

Certains contrôleurs, rémunérés en partie à la commission, peuvent se montrer insistants. Ne cédez pas sous pression. Le paiement immédiat équivaut à un aveu, et ferme la porte à toute contestation ultérieure.

Ignorer l’amende ? Un très mauvais calcul

Attention cependant : ne pas payer du tout n’est pas une option. Une amende non réglée dans les temps entraîne des majorations automatiques. Une simple contravention de 135 € peut grimper à 375 € après 45 jours. Et si vous négligez une amende SNCF, le dossier part au parquet, avec une majoration forfaitaire de 180 à 375 €.

Pire : plusieurs impayés peuvent déclencher des poursuites pour fraude d’habitude, passible de 6 mois de prison et jusqu’à 7 500 € d’amende. Un scénario cauchemardesque pour une erreur de départ souvent évitable.

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