Les retraités peuvent enfin souffler : après une période d’instabilité, les pensions complémentaires Agirc-Arrco sont désormais fixées pour plusieurs mois. En cause : un enchaînement d’ajustements fiscaux, de prélèvements sociaux et de rattrapages qui a semé le doute depuis le début de l’année.
Des fluctuations inattendues entre janvier et mars
Les premiers mois de 2025 ont été marqués par une série de modifications sur les montants versés aux retraités du régime Agirc-Arrco. En toile de fond : la mise à jour des taux de prélèvements sociaux, notamment la Contribution sociale généralisée (CSG), calculée selon le revenu fiscal de référence.
Revalorisé de 4,8 % en janvier pour suivre l’inflation, le barème a changé la donne pour de nombreux foyers. Certains ont vu leur taux de prélèvement passer du niveau réduit à une tranche supérieure, engendrant une diminution nette de leur pension.
Deux mois de décalage, un effet boule de neige
Contrairement à d’autres régimes, l’Agirc-Arrco applique les nouveaux taux avec un délai de deux mois. Cela signifie que les changements décidés en janvier n’ont été visibles sur les versements qu’à partir de mars.
Résultat : pour certains retraités, le montant a bondi en mars après une baisse du taux de CSG. Pour d’autres, la mauvaise surprise a été double : non seulement un nouveau taux plus élevé a été appliqué, mais un rattrapage des prélèvements manqués en janvier et février est venu alourdir la facture.
«À partir du mois d’avril, seuls les prélèvements sociaux dus pour le mois en cours seront déduits», a précisé l’organisme de retraite. Une précision bienvenue pour les retraités déboussolés par ces montants changeants.
Avril marque un retour à la stabilité
Dès le 1er avril 2025, les pensions complémentaires ont retrouvé une forme de régularité. Sauf cas particulier, le montant versé reste identique jusqu’en novembre, mois durant lequel une revalorisation annuelle sera appliquée.
Cette revalorisation, indexée sur l’inflation et la santé financière du régime, s’inscrit dans le calendrier habituel de l’Agirc-Arrco. En attendant, les retraités peuvent compter sur un montant stable, à moins d’un changement de situation fiscale ou d’une erreur de calcul isolée.
Une communication encore trop floue
Pour de nombreux assurés, les écarts observés entre les retraites de base (comme celles gérées par la Carsat) et les complémentaires ont créé une confusion importante. L’absence de coordination dans les communications entre les différents organismes a laissé certains retraités sans explication claire face aux variations de leurs pensions.
Ce début d’année a rappelé à quel point la lisibilité des mécanismes de retraite reste un enjeu majeur pour les millions de personnes concernées.