Chaque année, des milliers de contribuables passent à côté d’un avantage fiscal peu connu, mais pourtant accessible à une grande majorité : la déduction de certains frais bancaires qui sont liés aux placements financiers. Un simple coup d’œil à votre déclaration de revenus pourrait suffire à faire baisser la note. Et pourtant, près de 5 millions de Français oublient de cocher la bonne case.
Les frais bancaires déductibles : un avantage caché
Parmi les nombreux frais supportés par les détenteurs de comptes-titres ou de PEA (Plan d’Épargne en Actions), certains sont bel et bien déductibles. Ces frais ne sont pas automatiquement renseignés sur votre déclaration de revenus : c’est à vous de les repérer et de les indiquer.
Quels sont ces frais ?
- Frais de garde de titres financiers : un pourcentage souvent fixé autour de 0,4 % du montant placé, qui rémunère la banque pour la conservation de vos titres ;
- Primes d’assurance sur les valeurs mobilières : des sommes versées pour protéger certains actifs financiers ;
- Droits de location de coffre-fort : un coût que beaucoup ignorent pouvoir déduire.
L’ensemble de ces dépenses peut être déclaré dans une case bien spécifique : la fameuse case 2CA.
Case 2CA : l’oubli qui coûte cher
Cette fameuse case 2CA, peu visible sur le formulaire, est pourtant la clé pour récupérer une partie de vos frais. Elle se situe discrètement entre les cases 2DI et 2AB. La majorité des contribuables l’ignorent, tout simplement parce que les montants ne sont pas toujours préremplis.
Pourquoi ?
Contrairement aux salaires ou aux pensions, les frais de garde et autres frais bancaires ne figurent pas automatiquement sur votre déclaration. Ils doivent être renseignés manuellement, après vérification sur vos relevés bancaires.
Exemple :
Si vous possédez un compte-titres de 20 000 euros avec des frais de garde de 0,4 %, cela représente 80 euros par an. Déclarer ce montant dans la case 2CA permet de réduire votre revenu imposable d’autant. Cela peut sembler minime, mais cumulé sur plusieurs années, le gain fiscal devient non négligeable.
Barème progressif ou flat tax : un choix décisif
Déclarer ces frais, c’est bien, mais cela ne suffit pas. Pour bénéficier de cet avantage, il faut impérativement choisir l’imposition au barème progressif.
Cela signifie cocher la case 2OP lors de la déclaration de revenus. En effet, par défaut, les revenus financiers sont taxés à 30 % avec la flat tax. Si cette option simplifie les démarches, elle ne permet pas de bénéficier de la déduction des frais.
Le bon choix ?
- Si vous êtes imposé dans une tranche supérieure à 30 %, le barème progressif est souvent plus intéressant, surtout avec les déductions supplémentaires.
- À l’inverse, si votre tranche est à 0 % ou 11 %, la flat tax peut être plus avantageuse.
Impôts 2025 : ne laissez pas filer cet avantage méconnu !
La période de déclaration des revenus pour 2024 est ouverte jusqu’au 5 juin 2025 selon les départements. Encore trop de contribuables négligent la case 2CA, perdant ainsi l’opportunité de réduire leurs impôts. Un simple oubli qui peut coûter cher.
Prenez le temps de vérifier vos relevés, identifiez les frais déductibles et cochez les bonnes cases. Cette démarche, rapide et accessible, pourrait alléger votre facture fiscale de façon significative.