Pour les propriétaires de biens loués non meublés, la prise en compte des déficits fonciers est problématique. On vous explique.
Les propriétaires qui louent leur logement feraient bien de jeter un coup d’œil à leur dernière déclaration, même si la campagne est officiellement terminée.
Un oubli à plusieurs centaines d’euros
Car l’administration fiscale a oublié de les avertir de la prise en compte des déficits fonciers non utilisés sur les dix dernières années, n’était plus désormais effectué de manière automatique.
Cet oubli pourrait vous faire perdre plusieurs centaines d’euros d’économies, souligne Le Parisien.
Le déficit foncier est un dispositif fiscal qui vous permet de réduire diverses charges si vous louez en non meublé : frais de gestion, taxe foncière, charges, travaux…).
Chaque année, il est ainsi possible de réduire jusqu’à 10 700 € de ses revenus, l’excédant qui ne peut être déduit cette année est reporté durant 10 ans des revenus fonciers. Ainsi, pour la déclaration des revenus de 2023, il était possible de reporter les déficits non encore imputés générés de 2013 à 2022.
Jusqu’à présent, les déficits fonciers des dix dernières années non encore imputés étaient renseignés à la ligne 450 de la déclaration des revenus fonciers (annexe 2044). Mais cette année, cette fonctionnalité a été désactivée sur la déclaration en ligne. Seul l’éventuel déficit fonciers de 2022 était mentionné et donc répercuté.
Possible de modifier encore
Si vous êtes concerné, il est encore possible de modifier votre déclaration de revenus vous-même, même si la date de dépôt est dépassée. Le service de déclaration en ligne reste ouvert jusqu’au 26 juin 2024 à minuit.
Jusqu’à cette date, « vous pouvez modifier votre déclaration de revenus en ligne autant de fois que vous le souhaitez, y compris après signature », indique le site des impôts. Ensuite, il faudra attendre l’ouverture du service de correction en ligne, à la date du 31 juillet prochain.