L’obtention de prêts immobiliers est en berne depuis plusieurs mois. Le Haut conseil de la stabilité financière a donc décidé d’assouplir les normes imposées aux banques pour octroyer des crédits. On vous explique.
Prêts immobiliers : vers un déblocage
La bonne nouvelle est tombée ce mardi 13 juin 2023 : le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) a enfin décidé d’assouplir les règles pour obtenir un crédit immobilier en France, comme le dévoile Capital. Dans le détail, le HCSF a pris deux mesures qui vont permettre l’augmentation de la production de crédits en France de 250 millions € par mois, selon la direction générale du Trésor. Alors que le marché du crédit était bloqué depuis mi 2022 – début 2023.
« Prenant acte de certaines difficultés opérationnelles rencontrées par les banques (…), le HCSF a décidé d’introduire deux ajustements techniques, qui ne modifient ni l’équilibre d’ensemble de la mesure ni sa portée », explique l’institution dans un communiqué.
Prêts immobiliers : les investisseurs vont revenir
Pour détailler l’impact de cette mesure, il faut rappeler que les banques dans 80 % des dossiers financés sont tenues de respecter deux règles : le taux d’endettement des ménages ne peut dépasser 35 % de ses revenus nets avant impôts et la durée des prêts ne peut excéder une durée de 25 ans. Ce qui exclut jusqu’à présent de nombreux ménages à l’accès au crédit, à l’exception de 20 % des dossiers, dont les banques peuvent s’affranchir de ces règles.
Mais, cette marge de flexibilité est réglementée : au moins 80% des prêts doivent être accordés pour acquisition de résidence principale. Ce qui donne au final seulement 20 % de ces prêts accordés sans contraient réglementaire (soit 4 % de prêts totaux). Le HCSF a donc décidé d’assouplir les règles. La part des résidences principales tombe ainsi à 70%. Une mesure dont bénéficieront avant tout les investisseurs locatifs. Le HCSF espère ainsi augmenter « la mise à disposition de logements ».