Face aux stratégies d’adaptation des distributeurs suite à l’inflation, une nouvelle mesure se prépare à entrer en vigueur pour assurer une plus grande transparence envers les consommateurs. Les distributeurs qui choisissent de réduire la quantité de produits tout en maintenant le même tarif – une pratique connue sous le nom de « shrinkflation » – seront bientôt contraints d’en informer clairement les acheteurs. Voici un décryptage des récentes évolutions réglementaires à ce sujet.
La “shrinkflation”, une pratique bientôt encadrée par la loi
Ce phénomène, souvent perçu comme trompeur par les consommateurs, consiste à vendre un produit à un prix inchangé tout en diminuant discrètement le contenu. Cette méthode critiquée, notamment pour son manque de transparence, sera désormais réglementée par un décret gouvernemental déjà publié. Selon le nouvel arrêté, les modifications de quantités devront être exprimées clairement sous la forme suivante : « _Pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au kilo, gramme ou litre a augmenté de X% ou X euros_ ». Ainsi, le client pourra être pleinement informé du changement opéré à l’achat.
Application dès juillet et sanctions prévues
Les directives seront mises en application dès le premier juillet et la vigilance sera de mise pour les distributeurs. En infraction avec cette règle, ils s’exposent à des amendes conséquentes allant jusqu’à 3 000 euros pour les individus et 15 000 euros pour les personnes morales. Ce dispositif strict vise à dissuader les pratiques peu scrupuleuses et à protéger les droits des consommateurs face à des modifications de produit non annoncées. La mesure a notamment été saluée par les consommateurs, tandis que les réactions des distributeurs sont partagées, certains redoutant les challenges de mise en conformité.
Réactions mitigées des distributeurs et perspectives
Des figures notables de la distribution, comme Michel-Edouard Leclerc, ont exprimé publiquement leurs préoccupations quant aux modalités d’application de la réglementation. Des critiques ont été formulées à propos des failles potentielles du décret qui pourraient permettre à des producteurs de contourner la loi en apportant des changements mineurs à la composition ou au packaging du produit pour le présenter comme nouveau.
En somme, le déploiement de ce nouveau cadre légal achève un long processus législatif visant à mettre fin à une pratique jugée fallacieuse. Reste à observer comment les acteurs du marché s’adapteront à cet environnement règlementaire renforcé et quel impact cela aura sur les habitudes de consommation.