Le nouveau Premier ministre, Michel Barnier a affirmé, dimanche soir sur la 2, qu’il n’allait pas alourdir la fiscalité des classes moyennes et populaires. En faîtes-vous partie ?
C’est un dossier brûlant du nouveau gouvernement, face à une situation fiscale qu’il a découvert « très grave », de nouvelles rentrées fiscales sont inévitables. Michel Barnier a donc indiqué durcir la fiscalité, même si « ce n’est pas par gaieté de cœur ».
Lorsqu’on lui a demandé si une augmentation des impôts était envisagée pour améliorer l’état des finances publiques, il a répondu qu’il ne « comptait pas encore alourdir l’impôt sur l’ensemble des Français ».
Pas de définition précise
Avant de demander à ce que « les Français les plus riches » prennent part à un « effort de solidarité » pour améliorer la situation financière du pays.
Mais qui sont les classes moyennes qui pourraient être épargnées par cette future hausse des impôts ? Le Ministère de l’Économie rappelle sur son site que la notion ne fait l’objet d’une définition précise mais qu’il « s’agit des ménages dont le niveau de vie est compris entre les deux tiers et le double du niveau de vie médian ».
Louis Maurin, cofondateur de l’Observatoire des inégalités. explique : « Sociologiquement l’Insee a construit un outil où l’on hiérarchise les positions sociales. Les classes moyennes, dans le jargon de l’Insee, c’est ce qui s’appelle les professions intermédiaires qui sont dans l’entreprise l’équivalent des agents de maîtrise ou des contremaîtres, c’est-à-dire ceux situés entre les cadres et les ouvriers ».
Il s’agirait donc des Français situés entre les 30 % les plus modestes et les 20 % les plus riches, selon l’organisme indépendant d’information et d’analyse sur les inégalités.
Finalement, c’est peut-être le Président qui a la réponse. En mai 2023, Emmanuel Macron avait évoqué à l’Opinion des revenus compris « entre 1 500 et 2 500 euros » pour définir la classe moyenne, en décrivant les revenus de « ceux qui sont trop riches pour être aidés et pas assez riches pour bien vivre ».