En réponse à une situation financière préoccupante, l’Assurance Maladie a pris la décision d’augmenter la participation financière des assurés pour chaque consultation médicale. À partir du 15 mai prochain, le montant du reste à charge forfaitaire, c’est-à-dire la somme qui reste aux frais de l’assuré et qui n’est pas remboursée, va doubler, passant d’un euro à deux euros par consultation ou acte médical. Cette nouvelle mesure a pour objectif de générer des recettes supplémentaires estimées à environ 800 millions d’euros pour l’Assurance Maladie, selon les informations communiquées par le ministère de la Santé.
Le doublement du reste à charge intervient plus tôt que prévu
Initialement envisagée pour le mois de juin, l’augmentation du reste à charge sera finalement appliquée dès le mois de mai. Le gouvernement justifie cette accélération par la nécessité d’équilibrer les comptes de l’Assurance Maladie qui subissent actuellement des pressions financières importantes.
Un plafonnement pour minimiser l’impact sur les patients
Toutefois, pour limiter l’impact de cette hausse sur les patients nécessitant des soins multiples, un plafonnement du reste à charge a été établi. Un montant maximal de 4 euros sera appliqué pour l’ensemble des actes effectués en une journée. Concernant les transports sanitaires, le plafond est fixé à 8 euros.
Des exclusions en faveur de certaines catégories
Le gouvernement a toutefois prévu des exemptions pour certaines franges de la population. Les enfants et les adolescents de moins de 18 ans, de même que les femmes enceintes à partir du sixième mois de grossesse jusqu’à douze jours après l’accouchement, se verront épargnés par le reste à charge. Les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire et de l’Aide médicale de l’État (AME) seront également dispensés, tandis que les personnes souffrant d’une affection de longue durée ou en arrêt de travail pour maladie devront s’acquitter de cette participation financière.
Ces ajustements dans le système de soins français devraient, selon les responsables politiques, amener à une meilleure gestion des dépenses en santé tout en tenant compte de la capacité financière des citoyens les plus vulnérables.