Mauvaise nouvelle si vous êtes payé au SMIC

Alors que l’inflation ralentit et que cela devrait être une bonne nouvelle pour le consommateur, les Français les moins bien payés vont être impactés. On vous explique.

Smic : plus de hausse en 2023 ?

Alors que cela devait être une bonne nouvelle, le ralentissement de l’inflation ne l’est pas pour toute une partie des Français. En effet, les salariés les moins bien payés ont leur taux de rémunération corrélé à l’inflation. Si le traditionnel coup de pouce a été bienvenu ce 1er janvier 2023 (+1,8%), le SMIC a connu une nouvelle augmentation mécanique au 1^er mai dernier avec + 2,2 % environ, comme le détaille Capital. Depuis, le salaire minimum interprofessionnel de croissance s’établit à 1.747,20 euros brut par mois, pour un temps plein, soit près de 1.383 euros net pour le salarié en fin de mois. Mais, d’après l’Insee, il devrait s’agir de la dernière hausse exceptionnelle du SMIC en 2023.

Dans sa dernière note de conjoncture parue ce 15 juin 2023, les prévisions d’inflation de l’institut « n’impliquent pas de nouvelle revalorisation automatique du SMIC avant la fin de l’année », sauf « surprise » en matière de hausse des prix à la consommation.

Smic : l’inflation en cause

Le mécanisme de revalorisation du SMIC est simple : pour que le salaire minimum légal augmente automatiquement en cours d’année, il faut que le dernier indice connu des prix à la consommation hors tabac pour les 20% de ménages les plus modestes progresse d’au moins 2% par rapport à celui pris en compte lors de la dernière revalorisation du SMIC. Or, avec les dernières prévisions de l’Insee pour cette deuxième moitié de 2023, une telle situation ne devrait pas se reproduire d’ici à la fin de l’année.

Ainsi, la hausse annuelle des prix à la consommation qui s’est maintenue autour de 6% pendant 11 mois, elle a ralenti en mai dernier (+5,1% sur un an, contre +5,9% en avril, par exemple). L’accalmie sur les prix de l’énergie ayant beaucoup pesé. Selon l’Insee, l’inflation devrait continuer à refluer d’ici la fin de l’année, pour atteindre un peu moins de 4,5% sur un an en décembre.