À l’approche de mai, les Français doivent se préparer à plusieurs évolutions importantes qui pourraient impacter leur budget, leur fiscalité et même leurs aides sociales. Quelles sont les bonnes surprises, et quelles adaptations faudra-t-il prévoir ? Le point sur ce qui vous attend.
Les foyers modestes devront patienter pour le chèque énergie
Alors que nombre de Français s’attendaient à recevoir leur chèque énergie comme chaque année au printemps, le calendrier est cette fois chamboulé. En 2025, l’aide destinée à alléger la facture énergétique ne sera versée qu’en novembre, en raison de l’adoption tardive de la loi de finances.
D’un montant situé entre 48 et 277 euros selon les ressources du foyer, le chèque énergie restera utilisable jusqu’au 31 mars 2027. En attendant, le gouvernement a invité les fournisseurs à « faire preuve de souplesse et de bienveillance » envers les ménages dans l’attente de cette aide cruciale.
Une revalorisation bienvenue des aides sociales
Si le chèque énergie tarde, les prestations sociales, elles, seront revalorisées dès mai. À partir du 5 mai, les bénéficiaires percevront des montants rehaussés de 1,7%, reflétant l’évolution de l’inflation.
Concrètement :
- L’Allocation aux adultes handicapés (AAH) passera à 1 033 euros par mois,
- Le RSA atteindra 642,52 euros pour une personne seule,
- La prime d’activité grimpera jusqu’à 633,21 euros pour un célibataire sans enfant.
Les familles nombreuses bénéficieront aussi d’une revalorisation sensible, avec des montants majorés pour chaque enfant supplémentaire.
Gaz : une baisse tarifaire qui redonne du souffle
Dans un contexte où les dépenses énergétiques pèsent lourdement sur le budget, une bonne nouvelle arrive enfin pour les ménages chauffés au gaz. À compter du 1er mai, le tarif de référence du kilowattheure baissera de 6,4%, ramenant le prix de 0,12412 euro à 0,1162 euro.
En moyenne, une consommation standard de 11 500 kWh permettra d’économiser environ 90 euros sur l’année. Ceux utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ou l’eau chaude ne seront pas en reste : ils bénéficieront d’une baisse de 5,12%.
Impôts : attention au calendrier serré
La campagne de déclaration des revenus de 2024 est déjà ouverte depuis avril, mais les échéances de dépôt approchent vite :
- 20 mai pour les déclarations papier ou les Français de l’étranger,
- 22 mai pour les départements 1 à 19,
- 28 mai pour les départements 20 à 54,
- 5 juin pour les départements 55 à 976.
Mieux vaut ne pas tarder sous peine de pénalités.
Entreprises : de nouvelles cotisations à anticiper
Le 1er mai marquera également des ajustements pour les entreprises. Les cotisations sociales évolueront légèrement :
- Les structures de moins de 50 salariés appliqueront désormais un taux de 0,3193%,
- Celles de 50 salariés et plus passeront à 0,3233%.
En parallèle, la cotisation accidents du travail s’établira à 0,50%, tandis que la contribution patronale à l’assurance chômage grimpera à 4,00%.